Traitement de la rosacée

La rosacée est une dermatose faciale inflammatoire qui toucherait entre 3 et 10% de la population, essentiellement des femmes après 30 ans. Sa prévalence augmente avec l’âge avec un pic de fréquence entre 40 et 50 ans. Elle a un retentissement important sur la qualité de vie, comme la dermite séborrhéique ou l’acné, et s’accompagne parfois de syndrome dépressif. En effet, elle entraîne souvent d’un sentiment de dévalorisation, de perte de confiance en soi et d’un retrait social potentiel. Une échelle de qualité de vie spécifique, RosaQol, a été construite et validée aux Etats Unis qui pourrait prochainement être utilisée en France et dans d’autres pays européens.

Qu’est-ce que la rosacée ?

La rosacée est une maladie cutanée et oculaire chronique qui évolue par poussées. Elle comporte différents stades, du stade 1 au stade 4 par ordre de sévérité.

-          Au stade 1, on note des épisodes de rougeurs intenses sur le nez, les joues, le menton avec des bouffées de chaleur de quelques minutes. Ces phénomènes paroxystiques, les flushs, surviennent volontiers au changement de température, au froid ou à la chaleur.

-          Au stade 2, des vaisseaux dilatés et rougeurs permanentes sont installés sur les joues, le nez ou le menton. C’est le stade de la couperose. La peau est très sensible et à ce stade, il faut proscrire tout topique irritant.

-          Au stade 3, les rougeurs s’accompagnent de boutons, papules, pustules, parfois confondus avec de l’acné mais sans comédon (bien que l’acné et la rosacée puissent être associées). Ces lésions sont sources d’inconfort voire de légères démangeaisons.  Cette atteinte cutanée peut s’accompagner d’une atteinte oculaire. Une rougeur conjonctivale avec inflammation des paupières (blépharite) en est le symptôme le plus fréquent.

-          Le stade 4 se traduit par un état inflammatoire chronique de la peau, un œdème du visage, parfois un épaississement du nez (jusqu’au rhinophyma).  Les papules et pustules cutanées sont alors souvent affichantes et évoluent par poussées de plus en plus rapprochées.

Quels sont les causes de la rosacée ?

Plusieurs facteurs de risque sont discutés comme les facteurs génétiques. Ainsi, dans certaines études, on retrouve jusqu’à 30% d’antécédents familiaux. La peau claire (le phototype clair) est bien connue pour favoriser la rosacée, le café et le thé sont eux aussi incriminés bien que certaines études le contestent. Toujours est-il que dans ma pratique clinique, un rééquilibrage alimentaire semble fondamental et conduit à une amélioration notable de la rosacée.

Modification du microbiote cutané et inflammation dans la rosacée

La peau est normalement colonisée par une multitude de bactéries et autres parasites dits « commensaux », qui constituent le microbiote cutané, véritable réservoir de vie. Ces microorganismes vivent normalement en symbiose sur la peau mais à la faveur de certaines conditions, ils se multiplient notamment au niveau des follicules pilo-sébacés.

Dans la rosacée, deux germes sont impliqués dans les réactions inflammatoires : une bactérie le Bacillus oleronius, et un parasite microscopique : le Demodex. Quand l’immunité cutanée est déficiente ou modifiée, la synthèse de certains médiateurs (les cathélicidines) provoque inflammation et vasodilatation des vaisseaux. Les personnes atteintes de rosacée fabriquent plus ces neuromédiateurs et ils sont plus pro-inflammatoires chez elles que chez les personnes indemnes de cette pathologie.

Rosacée et alimentation

Il est question de tenir compte du terrain et notamment, je partage l’avis des naturopathes, de diminuer les aliments qui conduisent au terrain acide : les laitages (lait, yaourt, fromages), les sucres rapides, le café notamment. Une alimentation riche en légumes verts, en graines germées, une supplémentation en oligoéléments et en acides gras polyinsaturés s’avère précieuse.

Dans mon expérience, et ce point est rarement abordé par les dermatologues, il n’y a pas de rosacée sévère sans troubles gastro-intestinaux. Ainsi la rosacée est souvent associée à une colite inflammatoire intestinale. Elle se traduit par une mal-digestion, des ballonnements, des troubles du transit avec parfois diarrhée ou malabsorption.

Dès les années 1970, des publications établissaient une connexion entre les variations de la muqueuse intestinale et les dermatites. Plus récemment, des chercheurs ont montré le lien entre la dysbiose (colonisation intestinale par des bactéries pathogènes) et la rosacée. Quant au rôle qu’aurait l’Helicobacter Pylori, (bactérie impliquée dans certains ulcères de l’estomac) et la rosacée, il n’a pas été clairement établi.

Rosacée et facteurs émotionnels

Aucune dermatose sévère ne survient sans un déséquilibre émotionnel et/ou environnemental. Il est ainsi fondamental de l’envisager sous un angle holistique et de santé physique, psychique et spirituelle. Il n’est pas rare qu’une émotion de colère refoulée, qu’un blocage relationnel en soit l’origine. La colère est souvent elle-même réactivation d’un complexe plus ancien. Ainsi un travail de conscience ouvre à une libération et donne toutes les chances à une guérison durable. Une séance chez un ostéopathe aidera également notamment pour le débocage énergétique du plexus, de la zone de la vésicule biliaire et du foie et de l’intestin.

Quels sont les traitements de la rosacée ?

-          Une prise en charge de santé globale est nécessaire. Après la première consultation en dermatologie, je propose parfois des séances de libération émotionnelle en aromathérapie. Elles permettront une mise à la conscience des facteurs bloquant la libre circulation de l’énergie vitale.

-          Le laser vasculaire est un traitement très efficace de la couperose (qui accompagne toujours la rosacée) et améliore considérablement les flushs si une bonne hygiène de vie, notamment alimentaire, est respectée. Les nouvelles générations de laser vasculaire sont révolutionnaires car n’entrainant pas de purpura en l’absence de photothermolyse, les suites du traitement sont simples et sans éviction sociale. Un simple maquillage pendant 48H ou 3 jours sera suffisant.

En général 2 à 3 séances de laser Quadrostart seront nécessaires à 3 mois d’intervalle ou dans l’année. (Sauf période estivale juillet/août).

-          Une cosmétique naturelle adaptée et un traitement local seront associés. Une photoprotection est indispensable. Les écrans solaires à longue rémanence en application 3 fois par jour sont à privilégier.

-          Les cures d’antibiotique par voie générale sont à éviter. En effet, si elles apportent une amélioration transitoire des lésions cutanées de la rosacée, elles sont délétères pour le microbiote digestif et cutané et sélectionnent des souches bactériennes de plus en plus résistantes. Les récidives cutanées à distance sont donc à craindre ainsi qu’un phénomène d’entropie. (Cystites, vaginites, sinusites pour ne citer qu’elles…)

Quels sont les résultats du traitement de la rosacée par laser vasculaire ?

L’efficacité du laser vasculaire pour traiter la rosacée n’est plus à prouver. C’est un traitement efficace pour :

-          Réduire les rougeurs et les vaisseaux sanguins dilatés

-          Diminuer la taille et la fréquence des papules et pustules

-          Améliorer l’aspect général de la peau

Ces résultats sont généralement visibles après 2 à 3 séances de laser quadrostart.

Le laser vasculaire permet de contrôler les symptômes et améliore considérablement la qualité de vie des patients.

Prix/tarif d’une séance de laser vasculaire pour traiter la rosacée :

Le diagnostic d’une rosacée nécessite une consultation. Je prendrai le temps d’analyser avec vous les causes de votre rosacée pour pouvoir dans un second temps envisager le traitement le plus adapté à votre situation.

Le tarif d’une séance de laser vasculaire est de 220 euros TTC.